InfraCo Africa s’engage à investir 15 millions de dollars pour l’établissement d’une nouvelle structure de garantie

Sharm El Sheikh, Égypte : Le coup d’envoi de la COP27 a été donné et InfraCo Africa, société du Private Infrastructure Development Group (PIDG), a annoncé son engagement à investir 15 millions de dollars US dans une nouvelle structure de garantie. Cet investissement s’ajoute aux 5 millions de dollars US engagés par Cardano Development.

Fondée par InfraCo Africa et Cardano Development avec le soutien du PIDG et de FSD Africa, de la nouvelle structure de garantie sera calquée sur les modèles d’InfraCredit Nigeria et d’InfraZamin Pakistan. La société aura pour mandat de débloquer les capitaux locaux pour les projets et infrastructures durables qui contribuent à atténuer les effets du changement climatique et à réaliser les Objectifs de développement durable. InfraCredit Nigeria est un mécanisme de garantie des infrastructures établi en 2017 par GuarantCo, une société du PIDG, et la Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA). En 2020, InfraCo Africa est devenu le troisième investisseur d’InfraCredit. PIDG cherche des occasions de reproduire ce modèle innovant dans d’autres régions, notamment avec la création d’InfraZamin Pakistan. Pour appuyer l’établissement de la nouvelle structure de garantie, FSD Africa a également étendu la subvention de près de 297 000 dollars US à Cardano Development ; de son côté, GuarantCo étudie la possibilité de bientôt fournir à la nouvelle société un mécanisme de capital conditionnel.

Philip Valahu, président-directeur général du PIDG, a déclaré : « Nous sommes heureux de profiter de cet évènement majeur qu’est la COP27 pour annoncer notre investissement d’ancrage dans la nouvelle structure de garantie. En plus de combler les lacunes en matière d’accès aux infrastructures dont souffrent le Kenya et la région plus large de l’Afrique orientale, la nouvelle société émettra des garanties pour les projets qui s’alignent aux objectifs de l’Accord de Paris. Elle contribuera ainsi à lier les flux financiers aux efforts mondiaux d’atténuation et d’adaptation aux effets de la crise climatique. » « Ce modèle innovant de garantie en monnaie locale a déjà doublement fait ses preuves, continua-t-il. Au Nigeria avec InfraCredit Nigeria qui, dans ses cinq premières années d’activité, a émis des garanties en devise locale d’environ 114 milliards de nairas et au Pakistan, où InfraZamin Pakistan vient d’émettre sa première garantie. »

Les activités se concentreront en premier lieu sur le Kenya. Le pays détient des ressources considérables sous la forme de fonds de pension, d’assurance-vie et de fonds privés. Pourtant, les projets d’infrastructure et les autres investissements sont basés sur les flux de trésorerie dépendant en grande partie de prêts bancaires libellés en dollars américains. Ces prêts offrent rarement la durée nécessaire pour assurer la réussite des développements et exposent les emprunteurs au risque de change.

Claire Jarrett, directrice des investissements chez InfraCo Africa, a ajouté : « Au cours de ses premières années d’activité, la nouvelle structure de garantie cherchera à émettre des garanties en monnaie locale équivalant à près de 100 millions de dollars US. Les marchés de capitaux kényans sont actuellement en forte croissance. En offrant un meilleur accès aux garanties en devise locale, les investisseurs institutionnels tels que les régimes de retraite et les fonds d’assurance devraient pouvoir investir dans des actifs de haute qualité, tout en aidant les entreprises à obtenir le financement nécessaire pour fournir des infrastructures essentielles neuves et ainsi contribuer au développement économique du pays. »

Joost Zuidberg, PDG de Cardano Development, a souligné : « Cardano Development est fière du rôle catalyseur qu’elle joue pour aider les marchés frontière et émergents à être plus attrayants aux yeux des bailleurs, que ce soit par le biais de ses activités d’incubateur ou de financement de la nouvelle structure de garantie. Le changement climatique étant au cœur des préoccupations mondiales, notre expertise, appuyée par nos partenaires chez InfraCo Africa et PIDG, permettra d’accélérer le flux des financements favorables au climat vers les secteurs clés, par l’intermédiaire de garanties en devise locale ».

Mark Napier, PDG de FSD Africa et membre du Conseil d’administration de GFANZ Africa, a conclu : « Le mandat de la nouvelle structure de garantie s’intègre parfaitement aux initiatives essentielles relatives au financement climatique. Nous pouvons citer notamment la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) qui consiste à relever les défis sectoriels associés à la transition vers le net zéro, contribuant ainsi à garantir que les hauts niveaux d’ambition sont atteints par des actions crédibles.  FSD Africa est engagée à soutenir les marchés obligataires et les facilités de rehaussement de crédit en devises locales en Afrique, étant donné le rôle crucial qu’ils jouent dans l’atténuation des risques. Ce rôle est essentiel pour mobiliser le financement climatique des propriétaires de capitaux locaux et internationaux vers les économies africaines qui ont besoin de sources de capitaux variées pour financer leur croissance verte ».